Curieusement, les oiseaux et les abeilles ne sont pas particulièrement attirés par les fleurs de dattier, nous ne pouvons donc pas compter sur eux pour transporter le pollen du mâle vers l’arbre femelle. En laissant le vent jouer son rôle naturellement, on obtient certes des résultats, mais ceux-ci ne sont pas suffisants.

Pour maximiser les rendements et assurer une bonne nouaison, l’homme prend ainsi les choses en main. L’avantage de la pollinisation manuelle est qu’un arbre mâle peut polliniser 40 ou même 50 femelles, ce qui permet de dégarnir les arbres mâles et de se concentrer sur les femelles durant tout le processus.

À partir d’avril ou de mai, les fruits commencent à tomber. Chaque brin est vérifié et on lui retire environ deux tiers du fruit, ce qui peut sembler beaucoup, mais l’arbre produit en fait le même volume de fruits, dans les deux cas. Cette intervention permet d’obtenir des fruits plus gros dans l’ensemble, il y aura donc moins de dattes, mais de calibre plus conséquent. Cela permet également une maturation plus uniforme et une meilleure circulation de l’air à travers les brins. Il ne reste que des dattes voluptueuses et de qualité supérieure, avec une concentration de sucre plus élevée.